" Toutes tes passions, ta passion pour tout ce qui permet aux avions de voler, ce qui tourbillonne, ce qui turbule, ce qui transitionne, ta passion pour la transmission du savoir, ta curiosité permanente, ton énergie communicative, ta capacité à t’intéresser aux autres, ta finesse et ta délicatesse dans les rapports humains dissimulées derrière une communication cash et joyeuse, tout ça (et la liste n’est pas complète) constitue un joli assortiment de qualités humaines qui resteront gravées dans la tête de ceux qui ont eu la chance et l’immense bonheur de te côtoyer. Salut Laurent. "
Francis Dupoirieux
" C’est avec une grande tristesse que j'ai appris le décès de Laurent. Je garderai le souvenir de sa passion communicative pour la mécanique des fluides, de son enthousiasme et de ses connaissances qu'il prenait le temps de partager et diffuser. "
Gérald Carrier
" Qui eut cru que l'on pouvait engendrer des vocations de mécanicien des fluides en discutant de dérivée advective autour de la toile cirée de la cuisine? Si ça semble être mission impossible, c'est sans compter sur la flamme contagieuse qui brillait dans les yeux de Laurent quand il parlait de mécanique des fluides, de science plus généralement, ou d'une de ses nombreuses autres passions. Merci Laurent pour les visites de souffleries et d'écoles d'ingénieurs, pour la cité des sciences, pour les démonstrations au sèche-cheveux, pour ton introduction au vol supersonique et pour la préparation d'un TIPE le week-end, quand tu avais probablement bien autre chose à faire. Merci de m'avoir donné l'opportunité plus tard d'enseigner avec toi. Merci pour ton humour, pour la musique, les concerts, les BDs et la science-fiction, qui à ton contact semblait parfois si proche de la science académique. "
Basile Gallet
" Il suffit de voir le nombre et la teneur quasi identique des messages reçus depuis que l'on a appris la nouvelle du décès de Laurent pour comprendre à quel point il était aimé et respecté, comme scientifique, comme professeur, comme homme.
Tous ceux qui se trouvent, comme moi, à l'étage où est situé son bureau sont privés depuis quelques mois déjà de sa silhouette, de sa grosse voix, de son humour. Et évoquent le manque, et le vide, que son absence avait créée et qui, on le sait maintenant, va perdurer. "
Bruno Sainjon
" Il n'y a pas de mots possibles pour parler d'un collège inestimable, pas de geste possible pour remplacer ta prévenance, pas d'enthousiasme assez ravageur sauf peut-être dans un ouragan, pas d'habilité suffisamment maline sauf peut-être dans l'intrigante libellule qui t'a peut-être enfin livré ses derniers secrets, et pas de joie aussi grande que lorsque tu déconnes. Alors de là haut, s'il te plait, essaie de nous faire rire maintenant "
Anne T
" Laurent Jacquin est la raison pour laquelle j'ai poursuivi une carrière dans le domaine de la mécanique des fluides. D'abord en tant que professeur de petites classes à l'X, puis en tant que superviseur de stage de 3eme année, il a joué un rôle fondamental dans ma vie professionnelle. Je lui dois énormément. Son enthousiasme débordant et communicatif, sa générosité avec son temps et sa disponibilité constante pour aider ont marqué je crois de nombreuses vies, dont la mienne. Il restera toujours dans ma mémoire comme une personne inspirante et bienveillante.
"
Eric Lauga
" Cher Laurent, Merci pour ton enthousiasme, ton énergie communicative et ta clairvoyance. Avec les amis Lyonnais dans les années 90, tu m'as appris tant de choses sur les écoulements turbulents. Au fil de ma carrière, de Toulouse à Poitiers, tu as à de multiples occasions donné un avis toujours éclairé et positif sur nos recherches. Nous avons même échangé nos examens de turbulence ! Je ne suis qu'un exemple parmi tant d'autres. La communauté académique, à mon avis, te dois beaucoup. Tu pars trop vite mais tes idées vivent encore pour longtemps. Merci Laurent. "
Jacques Borée
" Je garderai une souvenir fort de Laurent, éminent scientifique et personnage marquant - voire historique - de l'ONERA. Laurent, tes avis toujours pertinents et respectés étaient une référence pour les "novices" comme moi. Tes élèves, comme tout l'ONERA, te regretteront longtemps. Tu te seras accroché jusqu'au bout, bravo. Bon envol vers d'autres cieux. "
Vincent CARRE
" J'ai eu le privilège et l'honneur d'avoir eu Laurent comme directeur de thèse. Il est difficile de trouver les mots justes pour décrire à quels points les échanges que nous avons pu avoir ont été précieux, que ce soit professionnellement ou humainement. Ce qui est certain est que Laurent fait partie de ces hommes qui ne laissent pas indifférents et qu'on ne peut pas oublier, de part leur intelligence fulgurante mêlée à leur éloquence.
Que son âme puisse reposer en paix. "
Younes Bouhafid
" Laurent et moi avions rejoint l'ONERA quasiment en même temps et bien que travaillant dans des domaines très différents, nous avons été amenés à nous croiser sans cesse. Comment ne pas être impressionné par sa présence, son éloquence, son goût insatiable pour la discussion mais également son humour ravageur. Son apport scentifique à l'ONERA restera inestimable mais je veux d'abord garder en mémoire le souvenir du collègue avec lequel j'ai pu partager, au fil des années, des débats passionnés et passionnants. "
Thierry Michal
" J’ai une pensée particulière pour les enfants de Laurent qui peuvent être fiers de leur papa.
Au delà de son parcours scientifique qui laissera pour longtemps
des traces dans la communauté de la Mécanique des Fluides, avec de nombreuses personnes qui ont repris (ou vont reprendre) le flambeau, il a su partager sa passion non seulement auprès de ses étudiants et de ses collègues de l’Onera, mais aussi auprès d’un public beaucoup plus large.
Je garde le souvenir d’une intervention de Laurent au cours d’une formation interne « aviation-énergie-climat » en mars 2022, que j’ai eu la chance et le plaisir de co-organiser avec Stéphane Andrieux, quelques mois avant mon départ de l’Onera.
Laurent a une fois de plus susciter l’enthousiasme et l’envie de tous les participants d’en savoir plus sur le sujet.
Merci Laurent pour ton enthousiasme, ta bonne humeur et ton envie de transmettre.
Marie-Claude PERRON-GITTON "
Marie-Claude PERRON-GITTON
" Le départ de Laurent laisse un grand vide, et pas uniquement scientifique.
Bien que tous deux à l’ONERA depuis plusieurs décennies, nous nous sommes rencontrés assez tardivement du fait de nos domaines scientifiques très disjoints. J’ai découvert une personne qui aime discuter de ses sujets favoris mais aussi d’autres sujets (pas nécessairement techniques) et même s’il arrivait que nous ne soyons pas d’accord nous arrivions toujours à sortir de la discussion avec quelque chose de constructif et consensuel. Au fond il avait ce qu’on appelle aujourd’hui les « debating skills » qui manquent de plus en plus dans nos sociétés et qui permettent également à chacun de sortir de « sa boite », pour avancer puis s’épanouir. En franchissant la porte (toujours ouverte) de Laurent on savait qu’on ressortirait avec des éléments pour pousser une action, qu’elle soit modeste ou d’envergure internationale, et en plus on ressortait de bonne humeur. Sachant se mettre à la portée de son interlocuteur par ses talents de pédagogue, il nous (me) permettait d’apprendre toujours quelque chose de nouveau pour faire avance nos sujets respectifs. Laurent est un cocktail viral d’ouverture, de dévouement, d’humanisme et plein d’autres bonnes choses essentielles pour l’ONERA pour favoriser d’une part la cohésion et le progrès scientifiques: je mets cette phrase au présent, persuadé que l’impact qu’il a eu sur nous, collègues (et très certainement sur les étudiants de l’école Polytechnique) continuera d’agir pour de longues années, permettant d’honorer sa mémoire.
Laurent, tu nous laisses une sacrée leçon de vie en entreprise.
"
Marc Lesturgie
" Passion, rigueur, curiosité, humilité : te rencontrer donnait tellement à penser, à agir, dans l'enthousiasme ! Mais là... "
Xavier Boutillon
" Une lumière s’est éteinte, mais de nombreuses autres se sont allumées sous l’impulsion de Laurent…
Et ce ne sont pas que des mots, c’était aussi sa passion, sa volonté. Je me souviens encore d’un échange s'agissant de défendre ses équipes de l’ex-DAFE auprès de la DRH. Imaginez Laurent, tempêtant pour exprimer son désaccord, riant pour convaincre et affirmant avec son plus beau panache : "c’est par la science qu’on leur accrochera des étoiles dans les yeux !"
Alors aujourd’hui, j’en suis sûre, de nombreuses étoiles se sont allumées dans nos yeux, à L’ONERA, à l’X ou ailleurs.
Et elles brilleront comme les étoiles du petit prince. Merci Laurent pour ces rires partagés, et moi aussi comme St Ex je pourrai dire : Les étoiles, cela m’a toujours fait rire ! »
"
Charlotte Haurie
" La perte de Laurent est une triste nouvelle. Je le connais par l'Ecole polytechnique. Jeune élève, assistant à ses PC, j'étais transporté par son énergie et sa passion de transmettre ; il a fortement contribué à forger ma passion pour la mécanique des fluides. Je l'ai retrouvé plus tard en rentrant dans son équipe pédagogique. Ayant eu la chance de partager du temps avec lui autour de la préparation des exercices et des examens, j'ai la vision d'un homme passionné, généreux, et ouvert. Je me souviens de l'émotion de son dernier cours en février dernier. Laurent était une personnalité tellement charismatique qui a séduit et entraîné des générations d'élèves dans sa passion pour les écoulements et les tourbillons... Il part, mais son influence restera pour longtemps. "
Benjamin Dollet
" Je me souviens encore de ma rencontre avec Laurent, et combien elle a marqué un tournant dans ma vie sur le plan professionnel. À l’époque, je travaillais sur ma thèse à l'ONERA Châtillon, c'était un sujet complexe qui traitait de modélisation de la turbulence et qui ne trouvait écho chez personne dans mon département. On m’a alors conseillé d’aller à Meudon pour voir une personne que je ne connaissais pas et qui se nommait Laurent Jacquin. « Tu verras, il connaît tout sur la turbulence », m’avait-on dit. J’étais un jeune étudiant un peu perdu, mais Laurent, avec toute sa générosité et sa bienveillance, m’a très bien accueilli.
En une semaine seulement, ce qui peut paraître court sur l'échelle d'une thèse, il a su éclairer des zones d'ombre qui me bloquaient depuis des mois. Ce fut une rencontre déterminante : il m'a non seulement ouvert les yeux sur des aspects fondamentaux de mon sujet, mais il m'a aussi montré comment aller plus loin dans mes recherches. Il m’a offert un savoir inestimable et il y a clairement eu un "avant" et un "après" ma rencontre avec Laurent. Je me souviens encore de nos échanges enthousiastes sur la turbulence en mécanique des fluides mais aussi sur des sujets et des passions que l'on avait en commun : la musique (notamment le dernier album des Guns N' Roses, qu’il venait tout juste de découvrir.) et Marseille (sa ville natale et ma ville de cœur) !
Quand est venu le moment de ma soutenance, Laurent faisait partie de mon jury. Non seulement il m’a défendu avec une éloquence et une conviction extraordinaires, mais il a œuvré pour que je reçoive la meilleure mention possible. Sa présence, sa compétence inégalée et son humanité ont profondément influencé non seulement le cours de ma thèse, mais également ma carrière.
Laurent était plus qu’un expert dans son domaine : il était un mentor exceptionnel, un modèle d’altruisme et de passion. Il restera à jamais une référence dans ma vie.
"
Vincent Gleize
" Parler de Laurent Jacquin lorsqu' il a été votre chef de département, c'est n'est pas simple.
La première fois que j'ai croisé Laurent et travaillé pour lui c'est lorsqu'il était thésard. J'avais découvert un grand jeune avec des cheveux longs et des tenues parfois très éloignées des canons du jeune scientifique de l'époque. J'étais alors dans l'équipe mesure LDV et nous avions caractérisé l'écoulement derrière deux ailes contrariés. Cette expérimentation avait lieu dans le caisson R5CH avant sa transformation en soufflerie Mach 10 basse pression.
A l'époque le « château » et le « chantier » étaient deux mondes séparés et peu communicants.
C'est Laurent qui a décloisonné les deux entités, aidé en cela par le regroupement dans les nouveaux bureaux du bâtiment AY. C'est lui qui avait mis en duo un doctorant avec une étude expérimentale et des responsables d'étude ou d'installation. Chacun s'enrichissant de l'autre.
Laurent savait accordé sa confiance à ces collaborateurs et savait reconnaître leurs talents.
Il m'avait appelé, un soir, au téléphone après la dernière rafale de la journée me demandant de passer le voir en partant. II avait reçu la demande de départ à la retraite de Lucien Morzenski et Laurent me demandait si j'acceptais de prendre la suite.de Lulu
Une autre anecdote : C'est au moment de la certification ISO 9000 du département. (l'audit à blanc ou l'audit de certification ?). l'étude en place aux SR avait été choisi et j'avais été auditionné sur le processus essais en soufflerie. Le soir, après le débriefing plutôt bon de l'auditeur, Laurent me prend à part et me dit : « Bravo, tu as assuré »
Laurent était un homme de dialogue et de conviction. Même si vous n'étiez pas d'accord avec lui, il vous écoutait et l'on en discutait. J'ai des souvenirs de discussions interminables le soir autour d'un café à la cafétéria ou dans nos bureaux.
Voilà en quelques traits de Laurent,
"
Didier Coponet
" Even though we knew that his day would come, it comes nonetheless as a shock to lose a colleague.
I enjoyed reading the text as well; it so accurately described Laurent’s approach and persona, and brought back a lot of memories of my own. I was glad to have crossed path with him, and I will continue to remember him as an integral part of my time in France.
Best wishes,
"
Peter Schmid
" nous perdons un ami, un magnifique scientifique passionné et passionnant. Profonde tristesse...
bon, que dire de sensé sur cette disparition. J'en suis atterré. J'avais vu le 15 mai Laurent cheveux courts ("tu m'as pas reconnu, dis le!" a t il plaisanté) mais je n'avais pas pensé au pire.Un jour en janvier il a écrit à Jacques Borée un mot qui me touche "JPB est l'une des quelques rares personnes qui ont marqué et qui ont infléchi ma propre carrière." Ceci est réciproque!
Il nous arrivait de refaire le monde de la turbulence parfois tard le dimanche soir... Et de deviser sur l'organisation de la recherche, de l'aéro, dans des feux d'artifice mêlant sérieux et humour qui me restent en tête. Et débordant sur des échanges culturels profonds (il m'a le premier annoncé la disparition de Ch. Bobin!)
Je n'ai jamais publié avec lui (ni vous) mais on était sur les mêmes rails scientifiques avec des enrichissements mutuels uniques et je sais combien il vous était aussi cher à tous points de vues, scientifiques et humains. C'est une perte terrible. Transmettez à vos collègues du groupe qui l'entourait avec brio (Julien, Benjamin, et les autres ) toutes mes pensées.
"
Jean-Paul Bonnet
" This is incredibly sad news! I will miss this guy immensely. It is a very very heavy day. "
Jeffrey Crouch